Trois nouveaux essaims ont rejoint les ruches municipales au printemps dernier. En parallèle, les élèves de l’école Malraux participent à chaque étape de la saison apicole, main dans la main avec Frédérique Molinier, apicultrice.
Une récolte bien méritée :
En cette fin de saison, les enfants de l’école élémentaire André Malraux ont participé à l’extraction du miel aux côtés de Frédérique. Un moment à la fois ludique et technique. « L’extraction, c’est le moment où l’on récupère le miel que les abeilles ont produit », indique l’apicultrice. Tout commence par une opération délicate : le retrait de l’opercule, cette fine couche de cire que les abeilles déposent pour sceller chaque alvéole. Munis d’un peigne à désoperculer, les enfants ont soigneusement gratté cette couche pour libérer le miel. Un geste qui demande de la précision, car les rayons sont ensuite réutilisés dans les ruches.
Avant l’extraction proprement dite, les cadres ont été pesés : chacun contenait environ 2,5 kg de miel. Ils ont ensuite été installés dans un extracteur – une grande centrifugeuse manuelle – qui, par la force de rotation, projette le miel sur les parois de l’appareil. « Les enfants ont été impressionnés par la quantité de miel qui s’échappe et par l’odeur qui se dégage quand on ouvre l’extracteur », raconte Frédérique.
Le miel est ensuite récupéré dans un maturateur équipé de filtres, où il s’écoule lentement à travers un tamis pour éliminer les impuretés et les traces de cire. « Ce genre d’atelier leur permet de comprendre tout le cycle de production, de la fleur au pot de miel et de voir à quel point chaque étape compte. »
Une saison sous surveillance :
Cette année, la Ville a racheté trois essaims de race Buckfast, une espèce réputée pour sa docilité. Les colonies précédentes n’avaient pas survécu à l’hiver, affaiblies par la pression du frelon asiatique. Depuis, Frédérique Molinier veille de près au bon développement des ruches.
À l’approche de l’automne, elle surveille la présence de reines, l’apparition de cellules royales (signe d’un renouvellement possible), et veille à ce que les abeilles aient suffisamment de réserves pour passer l’hiver. Si besoin, elle leur apporte du sirop ou une nourriture adaptée. Au printemps, une nouvelle visite du rucher permettra de vérifier la reprise de ponte et d’ajuster les cadres en fonction de l’activité.